Critique album L'école du micro d'argent de IAM

Points forts :

Production musicale : L'album se distingue par une production de haute qualité, combinant des beats puissants, des samples habilement choisis et des influences orientales qui reflètent les racines méditerranéennes du groupe. Les morceaux comme "Petit frère" et "L'empire du côté obscur" montrent la maîtrise du groupe en matière de production et d'arrangement.

Lyrisme et thèmes : IAM aborde des sujets variés, allant des inégalités sociales et raciales à la critique du système éducatif et des médias. Les textes sont souvent introspectifs et poétiques, avec une richesse de références culturelles et historiques. "Demain c'est loin" est un exemple marquant de leur capacité à peindre des tableaux de la réalité urbaine avec une profondeur rarement égalée dans le rap francophone.

Flow et technique : Les membres du groupe, notamment Akhenaton et Shurik'n, démontrent une maîtrise impressionnante de leur flow. Leur diction claire et leur capacité à jouer avec les mots ajoutent une dimension supplémentaire à l'écoute, rendant chaque morceau engageant sur le plan technique.

Impact et héritage : L'album a eu un impact énorme sur le rap français, contribuant à le populariser et à le légitimer en tant que forme d'art majeure. Il a également influencé une génération de rappeurs qui ont suivi, en posant des standards élevés en termes de contenu et de production.

Points faibles :

Longueur de l'album : Certains pourraient trouver que l'album, avec ses 16 pistes, est un peu long, ce qui peut donner une impression de redondance sur certains thèmes ou sonorités.

Temporalité des références : Bien que les références à la culture populaire des années 90 et les thèmes abordés soient intemporels, certains éléments de l'album peuvent sembler datés pour les nouvelles générations qui ne partagent pas le même contexte culturel ou historique.

Source : lerapcetaitmieuxavant.fr