Led Zeppelin serait-il le plus grand groupe de hard rock des 70s ? N’étant pas un expert sur la question, je me garderais bien d’y répondre. Mais il y a une chose dont je suis sûr, le dirigeable est le groupe de hard rock le plus groovy de la planète.
Lorsque débute « Good Times Bad Times », vous la sentez cette vibration tellurique vous aussi, n’est-ce pas ? Il n’y a que chez la bande à Jimmy Page que vous la ressentirez et nulle part ailleurs. Cette basse imposante, cette batterie pachydermique (mais pas dénuée de subtilité), ce phrasé guitaristique qui fera rentrer Jimmy Page dans la légende mais surtout, la voix lubrique de Robert Plant. Car il est évident que Led Zeppelin fait une musique outrageusement sexuelle, comme tous les bons groupes de rock. Il faut de la mélodie et de la lourdeur, que ça envoie bébé et ça envoie bon sang !
Mais il faut bien avouer que ce premier opus de leur quadrilogie légendaire est sûrement le moins remarquable. Des classiques, il y en a bien entendu. « Dazed and Confused » premièrement, car ténébreuse et envoûtante. Tout à fait capable de faire passer les gens de Black Sabbath pour des joyeux drilles. Mais aussi « Communication Breakdown » et son rythme effréné et surtout le sublime « Babe I'm Gonna Leave You » qui annonce déjà les tendances acoustiques des albums suivants dès son introduction.
Cependant, on fermera un peu les yeux sur d’autres titres oubliés (à raison). Soit parce qu’ils se révèlent d’un maigre intérêt (« Black Mountain Side », « Your Time Is Gonna Come ») ou parce qu’ils sont trop ancrés dans un blues ancestral pour être pleinement intéressant (« You Shook Me »).
Les petits gars du Zeppelin frappent très fort grâce à quelques perles disséminées ici et là, mais le meilleur est à venir.
Chronique consultable sur Forces Parallèles.