Ce nouvel album de Calogero, qui sort à peine 2 ans après Pomme C, ne décevra pas grand monde : en effet, le chanteur à la voix de velours n'a rien perdu de son talent de compositeur et nous propose des chansons toujours aussi mélodiques que par le passé. Les textes semblent presque tous tourner autour de la séparation avec sa compagne, mais plutôt que d'évoquer ce thème de manière frontale, Calogero a demandé à ses auteurs d'utiliser analogies et métaphores, et le résultat est magnifique de pudeur.
Rassurez-vous, le style pop/rock à l'anglo-saxonne du chanteur est toujours reconnaissable à la première seconde, et les tubes sont nombreux sur les 12 chansons que compte ce disque. Outre le single "C'est dit" écrit par Jean-Jacques Goldman, "J'attends", "La fin de la fin du monde", "Passage des cyclones" et "Je me suis trompé" ont toutes le potentiel pour cartonner en radio. Et que dire de "Nathan", cette magnifique chanson sur l'enfance volée... Quand on voit la qualité de ces morceaux, il est d'autant plus décevant de voir 2 ou 3 titres gâcher la fête : en effet, que vient donc faire Grand Corps Malade sur un disque de Calo ? Et si l'idée de chanter en italien sur "Il Conte" était louable en soi, le résultat est assez décevant.
Mais au final, ne vous méprenez pas : cette embellie est une vraie réussite. Calogero nous prouve, si besoin était, qu'il est l'un des chanteurs français les plus doués de sa génération, et qu'il est capable d'enchaîner les grands albums sans jamais décevoir.