Un premier album surprise, un deuxiéme album coup de poing, un troisiéme sorti trop vite, acte un peu manqué (malgré quelques excellents titres), et voici maintenant le 4éme. Le meilleur ?
Sacré Bordel. C’est le nom d’un des premiers extraits dévoilés, avec un clip. Un morceau qui a largement divisé. Et le Sacré Bordel qu’est Sacré Bordel représente bien le Sacré Bordel qu’est ce disque. Le duo y mélange toutes leurs influences. Les feats sont nombreux, sans pour autant tourné au concours dans lequel se lance facilement trop de rappeurs. Ici, on croise MC Solaar, Julien Doré, Olympe Chabert, Francis Cabrel, Vald, Russ ou encoe Tayc, ce dernier signant le plus inutile du disque. Les autres apportent une belle pierre à l’édifice. Un edifice qui mélangera des titres entre poésie et engagement, entre culture, une forme de nostalgie, mais aussi un désir d’exprimer des sentiments. Et il est là le bordel. Le monde s’effondre et il y a autour de nous autant d’actes malfaisait que de beaux efforts. Et parfois, il est difficile d’avoir un avis tranché. Réussi à l’exprimer tiendrait du miracle si on essaie d’être cohérent. Le duo s’y essaie, et ça donne parfois un mélange de sentiment tellement indéfinissable qu’il ne peut qu’être vrai. Les paroles de ce disque sont tellement justes qu’elles touchent et chaque titre ayant son ambiance, son style, tout aurait pu volet en éclat. Pourtant, le final « Sans transition » finit en assumant à 100% son bordel : des couplets, des petites histoires sans lien. Un Sacré Bordel relié simplement par la musique. Un beau Bordel…