"Les Granges Brûlées" n'est pas la première BO électronique (n'oubliant pas que cette palme revient à Louis et Bebe Barron pour "Planète Interdite"), mais arrivant à l'époque où ce procédé se démocratise, c'est-à-dire au début des années 1970, on peut facilement considérer celle-ci comme l'une des premières en France. En plus, contrairement à ses premiers essais laborieux, JMJ arrive à gérer ses expérimentations pour imiter les plus grands compositeurs (difficile de ne pas penser à du sous-Morricone lorsqu'on entend le thème principal) et nous offrir une musique, écoutable de bout en bout (contrairement à ses essais précédents) et qui renvoient directement à l'imagerie cinématographique.
Le thème principal offre donc des variations plus ou moins réussies, d'ailleurs, tous les autres thèmes se regroupent, se ressemblent avec souvent le même synthé principal. Pour le reste, nous avons le droit essentiellement à des sons d'ambiances mais électroniques, qui doivent paraître bizarre tout de même pour un film de non-science-fiction ("Hésitation", "Reconstitution" et "Morte dans la neige" par exemple). Comme originalité reste "Zig-zag", petit thème enjoué qui fait penser à une ballade sous ecstasy dans une fête foraine.
Cette BO est la transition idéale entre ses ratés d'adolescents et les réussites conceptuelles qui suivront. Un boulot correct (qui n'inquiétera pas son papa) que j'aurais dû sûrement juger après avoir vu le film mais une bonne partie de l'album peut s'écouter sans. Se fond parfaitement dans la masse des Bo's Frenchies de l'époque, avec encore quelques imperfections ici et là.
Strangeman57
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le 3 févr. 2014

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