"-... ... c'est un peu chiant non ?
- Et alors, tu crois qu'il y avait autre chose à l'époque ? c'est pas si mal quand même, c'est un peu dans l'esprit taxi girl, indochine tousssaaaa
-A l'époque ? c'est de l'année dernière...
-...
-...
-T'as raison c'est chiant"
Voilà le résumé de la discussion de haute volée qui a accompagné la première écoute (et dernière soyons honnêtes) de cet album.
Imiter sans arriver à dépasser ses influences, rester ras les pâquerettes, si en plus on prend comme base un courant musical qui n'a pas non plus marqué l'histoire de la musique outre mesure, ça donne Lescop : ça n'est pas complètement infâme, mais ça manque cruellement d'intérêt et de talent.
Dans mes vertes années, quand j'écrivais fiévreusement des textes sur des calepins griffonnés, je finissais toujours dans un accès de lucidité bienvenu par me rendre compte de la vacuité de l'entreprise, tant mes influences étaient mal digérées, mal retranscrites, tant mon propre style n'arrivait pas à émerger de ce que je couchais sur papier.
Je n'ai jamais envoyé un manuscrit à qui que ce soit.
Lescop n'a pas mes scrupules, et le plus inquiétant c'est qu'il n'a pas pondu cette galette à 15 ans mais au double.