Génération 90, nous sommes forcément tombés à un moment sur un clip d'Avril Lavigne sur MCM (toi même tu sais ) durant une aprem bien remplie . Pour les garçons, c'était la fille parfaite qui fait du rock et du skate en plus d'être canon. Pour les filles, c'était soit un garçon manqué qui se la pète soit un modèle qui perce dans un milieu extrêmement masculin.
Ce premier opus restera certainement le meilleur à mon gout puisque la chanteuse tombera malheureusement dans la facilité au fur et à mesure de sa carrière. Misant un peu trop sur son charme et simplement sa voix sans forcément grandir avec son publique.
Comme le font remarquer mes camarades SC, cet album est curieusement le plus noir et le plus mature. Avril Lavigne n'a que 17 ans à l'époque. Ses textes simples et adolescents font mouche à l'époque pour leur sincérité. Attention, c'est pas du Baudelaire mais à partir de The Best Damn Thing, on sent qu'elle n'en a plus rien à foutre et qu'elle se contente d'écouter ses producteurs où qu'elle utilise juste le pipotron version rhymezone pour composer vite fait en faisant autre chose.
Musicalement, même si c'est mixé comme du Jean-Jacques Goldman, ça reste étrangement frais.
Dommage que l'album soit inégal. J'ai vraiment un faible pour la première moitié de très bonne qualité tandis que je peine à me souvenir des chansons de la seconde partie même après tant d'écoutes.
Complicated restera ma chanson préférée d'Avril que j'ai découvert à la sortie de l'album. Un peu rock et un peu mélancolique. Et puis, il faut avouer que la structure au chant du refrain est assez ingénieuse voire technique dans ses variations de rythme et montée de note.
Le reste des singles font bien le taf. Un Sk8ter Boy très simple mais tellement efficace dans le style pop punk. Un Losing Grip plus dark qui laissait entrevoir des espoirs vite enterrés. La magnifique With You et la sympathique Mobile donnent ensuite le ton. La surprenante Unwanted sera malheureusement la dernière chanson bien rock de l'album.
J'apprécie tout de même les ballades suivantes comme tomorrow ou anything but ordinary mais on flirte ensuite dangereusement avec la soupe même si ça reste correct. Dommage.
Il n'empêche que cet album, malgré son immense côté commercial surmarketé reste tout de même de très bonne fracture et une bonne porte d'entrée vers le rock pour les jeunes adolescents et adolescentes pré-pubères.