Ondes sensuelles
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le 1 févr. 2019
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Depuis tout petit, - M - est l'un de mes héros. Sa discographie a épousé ma courte vie et vice-versa. Des places de ses concerts pour mes anniversaires et des disques qui m'ont accompagné, de ma chambre d'enfant où je me costumais en
- M - à ma première voiture et l'appartement que j'occupe à présent.
Ainsi, du Baptême et son bricolage magnifique au superbe Lamomali et sa non moins sublime tournée, j'ai attendu de pied ferme chacune des sorties de l'artiste, jusqu'à cette Lettre Infinie dont le premier extrait, Superchérie, semblait prouver de par sa modernité que - M - avait su s'adapter à son époque, sachant se réinventer à chaque fois en restant fidèle.
Cependant, à la découverte de l'album, l'impression est toute autre. Séparé entre productions électriques sucrées aux riffs datés faussement funky (Logique est ton écho, Grand petit con, L'alchimiste et Adieu mon amour) et morceaux acoustiques naïfs (L.O.I.C.A, Une seule corde,et Billie) Lettre infinie semble marquer l'essoufflement de l'artiste, qui au fil des titres dévoile une sorte de vide, de répétition qui ne fonctionne plus.
De ces multiples jeux de mots qui se répètent et semblent désormais pointer le vide (Massai/M'assaille, Thérapie/Terre Happy et j'en passe) - M - , pourtant inspiré par une paternité nouvelle, du passé, et des souvenirs de grands disparus qu'il a côtoyé (L'aérien l'autre paradis, hommage au fils du couple Michel Berger/France Gall) semble désormais tourner en rond et cette Lettre Infinie s'avère être celle d'un
-M- qui se répète malheureusement jusqu'à l'overdose. Pourtant entouré par un casting des plus prestigieux à la production (Philippe Zdar, Thomas Bangalter et le retour de Vincent Segal et Cyil Atef) l'artiste, censé livrer 13 titres très intimes, semble pourtant comme étouffé.
Si le projet semble sincère, et dieu sait à quel point j'aime l'artiste, j'espère retrouver - M - au plus vite. Peut-être sur scène, où toujours, il gravite jusqu'à l'infini.
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le 25 janv. 2019
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