Die Hard pour l’agent 007

Cette critique porte sur la version 35eme anniversaire du score éditée par LaLaLand Records, dont la fiche est absente de la base SensCritique.

1989. John Barry, compositeur historique de la franchise 007, est contraint de céder son permis de composer pour des raisons de santé. A la recherche d’une nouvelle recrue capable d’accompagner musicalement la 16e mission du célèbre agent britannique, le superviseur de la musique Joel Sill suggère un nom aux producteurs : Michael Kamen, dont les seuls récents faits d’arme dans le registre de l’action (Piège de Cristal et L’Arme Fatale, rien que ça !) forcent déjà la génuflexion. Ainsi donc, Kamen se retrouve aux services des Broccoli et Wilson pour ce Licence to Kill (Permis de Tuer en VF) dont le 35e anniversaire est l’occasion pour le label LaLaLand Records de dégainer une version intégrale du score, remplaçant celle, lacunaire, sortie en 1989 chez MCA. Marqué par la musique latine – l’action se déroulant en partie au Bahamas et au Mexique – cette partition, ponctuée de morceaux de bravoure (Bond Hooks Sanchez, Seaplane Escape, Truck Chase), remplie sa mission : invoquer, avec panache, le célèbre thème de Monty Norman. Mais si l'exécution demeure propre (hormis le thème, très cheap, associé au personnage de Pam), l'écriture apparaît pauvre en comparaison à celles de John Barry, qui multipliaient les thèmes comme Bond les conquêtes féminines. Et pour cause : le score et la chanson titre ont cette fois été produits séparément. Le compositeur n’ayant pas participé à la conception du titre porté par la puissante voix de la soul empress Gladys Knight, il n’en réutilisa donc pas la (pauvre) mélodie. Licence to Kill fut par ailleurs pour Kamen qu’un one shot : le film et son acteur principal ayant échoué à obtenir les faveurs du public, la franchise James Bond entra dans une longue période de restructuration.