Légère overdose de bonbons haribo
J'ai un grand respect pour les auteurs-compositeurs-interprètes. Même celui qui pondra la dernière bouse intersidérale sonore aura au moins eu l'honnêteté artistique de ne pas être un simple faire valoir le temps d'un clip brushingé. Dans ce contexte, j'ai toujours eu une relative affection pour Mika, qui lors de la sortie de son premier opus "Life In Cartoon Motion" avait squatté les ondes et la bande passante de la ménagère et du prépubère avec une relative intelligence.
A le réécouter aujourd'hui, je retrouve ce qui m'avait plu, mais le souvenir est écorné. J'aurais voulu parler d'une revisite bien pensée de la pop mainstream avec une touche acidulée piquante juste comme il faut, au final j'ai l'impression d'avoir mangé tout un paquet de bonbons Haribo format familial en trente minutes. Tous ces agents chimiques et colorants divers me donnent un peu la nausée.
Mika est certes pourvu d'une voix gratifée d'une amplitude peu commune qui lui permet de broder un chant passant d'une octave à l'autre sans difficulté. Problème, il en abuse et finit par couiner plus qu'autre chose, notamment lors des trois derniers morceaux acoustiques piano / voix où il aurait justement pu se calmer un peu.
Globalement, ça s'écoute sans difficulté, les tubes s'enchainent, les mélodies sont faciles et accrochent facilement (dont une 4 four chords song pas très subtile mais particulièrement efficace avec "Happy ending"), mais ça ne casse pas une patte à un canard amputé.