Une méditation sur le chagrin accumulé de la vie.

Il y a un moment où vous vous asseyez et réfléchissez à tout ce que vous avez vu et vécu dans la vie. Lorsque vous êtes assis avec un ami et que vous racontez les cicatrices et les contusions que vous avez eues en chemin. Cela arrive une fois que vous arrivez dans un endroit où l'âge vous a éloigné de la voix douce que vous aviez il y a des années, avant que quiconque ne se soucie vraiment de ce que vous aviez à dire et avant que vous ne ressentiez le pouvoir réel de rechercher les désirs de votre cœur.

LIL BIG MAN, le fabuleux projet du rappeur Maxo (Def Jam), basé à Los Angeles, est la bande originale de cet espace. Une méditation sur le chagrin accumulé de la vie.

LIL BIG MAN n’est pas du rap bourru, c’est une messagerie vocale de votre grand-mère qui compte les fissures sur le trottoir comme les rides sur son front. Maxo n'est pas un voyant qui prophétise avec la sagesse d'une longue vie, il est juste un enfant à qui on a dit qu'il était grand maintenant, naviguant dans un monde qui lui donne la force d'avancer et de gérer ses sentiments.

Maxo choisit d'avancer, oui mais ses chansons se situent dans la poche entre l'enfance et l'âge adulte. C'est troublant et fort mais c'est aussi une chance d'écouter un artiste reconsidérer les amours perdus ou blessés avec une voix qui touche à la réalité de ses intentions.

Au fond, qu'est-ce qu'un Lil Big Man si ce n'est qu'un simple gamin qui regarde son monde, qui tente de se réconcilier et qui tente surtout, d'abandonner toute la douleur qu'il a subie?

Poignant.

7/10