Ce live date de 1993 et il est le 1er live de Doro après quelques années de carrière solo à succès. Elle reprend logiquement l’héritage de Warlock dont elle était la chanteuse avant de se lancer seule. Tout ça jusqu’à l’album « Angels never die ». Une sorte de bilan de ces 1ères années et en même temps une ouverture sur la suite, un peu moins réussie si on veut être honnête, aussi bien au niveau artistique que commercial avant un retour en grâce dans les années 2000 et des albums plus consistants. Cet album comprend 17 titres (73 mn) et forcément, une setlist implique des choix. Ici, ils sont quand même un peu gênants car Doro efface tout titre de « Force Majeure », un de ses meilleurs albums, un peu dur…Elle privilégie les albums « Triumph and Agony » (un classique de son répertoire avec « I Rule the Ruins » et pas mal d’autres) et bien sûr le dernier en date «Angels never die ». C’est d’ailleurs la jolie ballade en allemand « Alles ist Gut » qui en est extraite et qui conclut ce concert tout de même de haute volée. À défaut de finesse, ses morceaux sont quand même très efficaces. Car Doro sait y faire, sa voix puissante et sa présence vraiment impressionnante emportent le public avec elle dans une belle ambiance. En 2024, à 60 ans maintenant, Doro en 1ère partie d’Alice Cooper a montré à Paris qu’elle n’avait rien perdu de sa superbe avec une prestation bien entendu réduite pour laisser la place à la vedette mais pleine d’énergie et de bonne humeur, ça fait plaisir à voir et on sentait bien qu’elle ne voulait pas quitter trop vite la scène pour profiter. Et sa voix reste impressionnante ! Oui, Doro est bien une pionnière du metal, les femmes dans ce milieu étaient très rares au début des années 80, bien plus nombreuses aujourd’hui (et c’est tant mieux !) et on peut dire qu’elle a ouvert la voie à de nombreuses artistes.