Live and Let Die par Jonathan Asia
Tellement bon cet opus, un magnifique 3e volet à la trilogie de DJ Polo & Kool G Rap.
Les prods sonnent old school vibe New Yorkaise, c'est maitisé de bout en bout.
L'opus s'ouve sur un putain de story telling On The Run. G Rap est coursier pour la mafia et transporte des millions, il résiste jusqu'au jour où il craque et s'enfuit avec la thune. Qui ne le ferait pas? Malheureusement il sera poursuivit par le parrain et ses hommes, qu'il allongera à grands coups de beretta et de lyrics assassins et immersifs. I'm on a motherfuckin run...
Live and let die est un titre où G Rap nous parle de la rue, de la vie criminelle et de ses risques (c'est le theme global de l'opus). Crimes Pays reste dans cette thématique avec un morceau plus court, G Rap à un flow et un delivery très entrainant, riche en images qui s'inscrustent dans nos cerveaux en passant par nos oreilles.
Home sweet Home dégomme tout autant que les titres précédents, sur le même thème sans être redondant.
Train Robbery où l'histoire d'un casse, un story telling épatant, police, fric, fuite.Un trio captivant avec un narrateur comme G.
N1 with a bullet en duo avec Big Daddy Kane permet au 2 mc's d'accélerer leurs flow sur une prod un peu speed; un égotrip savoureux. Vient ensuite le sexe et l"humour sur l'hilarant story telling Operation CB: un des meilleurs titres de G Rap, redoutablement bien écrit et férocement drôle.
Straigh Jacket où G chez le psychatre parlant de ses hallucinations et autres dérives: assasinats et meurtres gratuits. Il ne va pas bien, c'est sûr! Voices in my head now telling me to kill you...
Ill street blues ce classic! Paye tes multi syllabiques et ton delivery de ouf!
Go for your guns toujours la police, la street, le crime, ça tire de partout sur un titre bien produit comme tout l'album, dans une lignée de beats épurée et typiquement NY de l'époque, y a de ça déjà 21 ans! Pas croyable; ça se bonifie comme du bon vin.
Letters défonce, un exercise de style bien fait sur un beat entrainant, limite dansant.
Le court Nuff Said est un égotrip sympathique, avant de faire face au revanchard Edge of Sanity et son beat sombre, story telling style, prison et revanche pour un G Rap trahi.
Fuck U Man n'est rien d'autre que la suite de Talk Like Sex de l'album de 1990; on auraiit alors deviné le thème: sexe, egotrip et autres joyeusetés interdites aux mineures. Moins eficaces que Talk Like Sex quand même.
Still wanted dead or alive est le titre que j'apprécie le moins; sans être mauvais il n'apporte rien de spécial à l'opus, bien chargé en égotrop gangsta et street tales.
On cloture l'album avec 2 balles dans la tête, où G accompagné de Ice Cube, Scarface & Bushwick Bill tire chaque leur tour un couplet bien dévastateur.
Une pièce maitresse du gangsta rap, sublimé par les prods au parfum old school et le talent d'un rappeur légendaire alors au sommet de son art.