Absence de structure
L'album est plat. Il n'y a aucune évolution car aucune réflexion n'est développée. Mélangez l'ordre des pistes de l'album, vous ne verrez aucune différence. Les mêmes idées sont répétées, l'album tourne en rond.
Périphrase et reformulations
LMF possède 17 titres, ce qui est énorme. En réalité, l'album agonise peu à peu en reformulant péniblement les mêmes sujets :
- "connecté comme un câble ethernet" /"connecté comme une multiprise"/"s/o la prise je suis connecté"
- "fuck des diplômes, j'ai mes masters"/ "j'ai des droits, j'ai des masters"
Les punchlines reformulés de cette façon se comptent par dizaines. Manque d'inspiration ?
Je vous épargne les phases sur leur "légendaire" consommation de drogue... Un discours pré-pubère qui hypnotise tristement les fanatiques du collectif 667.
Un album inconsistant
Les morceaux ne sont pas là pour former un album uni avec du sens. Défilent devant nous une série de morceaux prétendant au statut de "banger". Seule 3 titres pourraient y aspirer.
Cela fait donc 14 titres de trop...
Tentative ratée de sortir de ces thèmes
La piste de la reconstruction et du développement de l'Afrique aurait été intéressante à creuser... Mais ça reste du conditionnel....
F. C. tombé dans la plupart du temps dans un discours revenchard : c'est de la faute de l'occident, des complots états-uniens, volons les pays occidentaux pour développer notre pays/ continent (selon les phases).
Ce sujet dans LMF est voué à devenir une impasse. L'album n'émet aucune réflexion, il effleure l'intéressant sujet anti-occidentaliste : le choix de la facilité...
Tentative d'émancipation ratée d'albums entièrement solo
C'est simple : la moitié des titres sont en featuring.
D'abord, on perd une partie centrale de l'identité de l'artiste.
Ensuite, lors de ma seconde écoute complète de l'album, j'en suis même arrivé à me demandé si ce n'était peut-être pas l'album de F. C. mais celui du collectif 667....On assiste à un défilé d'inconnus. On ne les connaît pas, ils dégradent la qualité de l'album d'abord par cet aspect défilé puis par des interventions qui n'ajoutent rien à l'album. Sans parler de certains couplets inquiétants d'invités (Despo Rutti ???)... À part Alpha Wann, aucun n'apporte de valeur ajoutée à l'album.
Freeze se contente de "faire croquer" sa bande de copains. Une moitié de l'album en featuring c'est quasiment une moitié qui aurait pu être enlever de l'album. Triste constat...
Déception
J'avais naïvement eu l'espoir que les bangers habituels de Freeze soient accompagnés par un message plus affiné que les précédents projets. J'avais naïvement eu l'espoir que LMF soit l'album de la maturité : LMF est l'album de la puérilité.
Vous imaginez donc, ma déception est grande...
Freeze tombe dans la facilité en profitant du fanatisme qu'il a créé autour de sa personne...