Au bout du petit matin...
Le soleil qui toussote et crache ses poumons.
Quelques poèmes, quelque sons, et le craquement de la voix d'Arthur H.
Petit morceau d'envoûtement, la Négritude nous porte dans le glissement de ses mots, dans l'étrangeté de ses îles, dans la beauté dérangeante de l'inconnu.
Alors qu'il n'y a rien de mieux au monde que d'entendre de la poésie lue, Repac nous montre l'erreur : il n'y a rien de mieux au monde que de la poésie lue sur de la musique. Sifflotante ou sourde, la musique est un moyen supplémentaire mais non superflu de pénétrer le monde étrange de ces îles, de franchir la frontière entre le monde visible et le monde invisible ; suivez donc Legba.
Quand on a du mal à lire de la poésie, rien de plus aisé que d'en découvrir languissante sous la voix d'Arthur H, qui étant déjà un demi-Dieu lorsqu'il s'attaque à ses propres chansons, devient ici une divinité à part entière pour laquelle je fais brûler des cierges tous les soirs. Sa voix sert on ne peut plus parfaitement des textes magnifiques, le tout sur une musique étrangement accordée.
Quelque chose de difficile à décrire, finalement, une expérience plutôt inédite, et bien-sûr il vous faudrait écouter, mais je ne peux pas vous-y forcer, alors j´impose à vos yeux :
Moi qui Krakatoa
moi qui tout mieux que mousson
moi qui poitrine ouverte
moi qui laïlape
moi qui bêle mieux que cloaque
moi qui hors de gamme.