«Un jour, j’ai vu Fat White Family en concert, depuis je ne vis que pour la scène». C’est à peu près dans ces termes que la meneuse de The Big Moon a expliqué la genèse de son groupe, qui depuis environ deux ans, écume les scènes branchées anglo-saxonnes et fait rugir sa power-pop délirante. Son premier album «Love In The 4th Dimension» sorti début mai chez Fiction Records en est le parfait condensé, témoin d’un état d’esprit qui fait figure de vrai bol d’air frais sur la scène indie-rock britannique, et que le génial single «The Road» symbolise à merveille.
À Londres les quatre amies qui se sont rencontrées dans un bar, se laissent même embarquer dans d’autres projets, l’une d’elles pilotant la formation Our Girl à Brighton, quand les quatre ne figurent pas dans le live-band de Marika Hackman pour l’aider à opérer son virage rock.
Sortes de cousines anglaises des Hinds, Juliette (chant/guitare) ,Sophie (guitare), Celia (basse) et enfin Fern (qui manie la batterie et le clavier quasi en même temps) sont d’abord là pour le fun, et sur scène cela se sent. Que se soit avec leur démarche un brin branleuse, leurs chansons DIY écrites et produites quand elles n’étaient que le groupe non signé le plus cool de la capitale anglaise, mais aussi l’envie de jouer comme des sourdes ou encore réaliser des vidéos qu’elles considèrent elles-mêmes comme «stupides». À vouloir paraître les moins sérieuses possible, elles ont pourtant réussi le contraire avec un premier album réussi, abouti, gorgé de tubes essentiels et évidents.
Chronique publiée sur indiemusic.fr