Troisième album d'Alice Cooper, "Love it to death" qui fut produit par "Jack Richardson" ainsi que "Bob Ezrin" sorti en février 1971 chez Warner Bros fait partie de ces albums les plus rock'n'roll du chanteur avec "Killer", "Muscle of love" et "Billion Dollar Babies".
La pochette est toute simple, noire et blanche; elle représente les 5 membres du groupe : Glen Buxton à la guitare, Dennis Dunaway à la basse, Neal Smith à la batterie, Michael Bruce aux guitares et aux claviers ainsi qu'Alice Cooper au chant.
"Caught in a dream" ouvre l'album en constituant un très bon titre de rock garage. On retrouve ce style provoquant bien propre au groupe par sa mise en scène et ses paroles qui ont valu une censure sur la version single du 27 avril 1971 modifiant le mot "hell" en "well". Les riffs sont entraînants et ne révolutionnent rien du tout au rock'n'roll tout en étant efficaces.
Ceux de "Is it my body" sont d'ailleurs célèbres dans le genre. Notons également que cet album contient l'une des plus grandes chanson d'Alice Cooper "I'm Eighteen" qui inspira beaucoup d'artistes. Le groupe "Kiss" d'ailleurs frisa le plagiat sur cette chanson avec son titre "Dreamin" du célèbre album "Psycho Circus".
La chanson "Long Way To Go" reste très classique tout comme "Caught In A Dream".
Un titre sombre et rituel "Black Juju" représente au mieux la morbidité si chère au groupe. Le texte est très sinistre. Il évoque la réanimation d'un corps mort. Le rythme est plutôt lent et tout est mis en oeuvre pour effrayer et inquiéter l'auditeur. Alice Cooper n'hésite pas à hypnotiser le public avec un pendule avant que sa voix ne vienne briser le silence sépulcral en des cris inopinés.
On enchaîne ensuite avec le titre le plus rapide de l'album "Hallowed be my name" d'une durée très court e de 2 minutes 30 secondes. Le rythme est débridé tout en débouchant sur un refrain et des riffs lanciants. Le chant d'Alice Cooper s'envole même vers des jubilations hystériques.
Le titre de la chanson suivante "Second coming" évoque le thème religieux concernant le retour du Messie. Le rythme est calme et posé. C'est un track à écouter avant "Ballad Of Dwight Fry" car sa fin correspond au début de cette chanson qui est à mes yeux la meilleure de l'album. Le texte est à l'image de la musique. Il relate les pensées romantiques d'un fou rêvant de s'échapper de sa cellule psychiatrique à la manière du titre "Escape" de l'album "Welcome to my nightmare". L'intensité de la voix d'Alice Cooper monte inéluctablement avant de chuter brusquement sur le refrain aboutissant à une explosion, signe du point de non retour de la déchéance mentale du personnage.
L'album se clôture sur "Sun Arise" titre lumineux et entraînant. Il s'élance plein d'espoir hors des cendres du trouble de l'avant dernier track, laissant augurer à l'auditeur le meilleur pour les prochaines réalisations du groupe.
En conclusion, j'ai adoré "Love It To Death" qui demeure mon album de rock'n'roll préféré. C'est également l'une des meilleures réalisations d'un chanteur qui ne m'a jamais déçu (Je ne parle pas de l'immonde album "Trash") et dont je resterais fan à jamais.