La sortie d'un nouvel album de Perturbator ne peut que me ravir. J'ai une très grande affection pour New Model que je considère comme un des meilleurs albums de synthwave. J'aborde alors les sacrements libidineux avec un excès de zèle, ce qui est de bon aloi.
S'il faut donc que je m'approche des sacrements, je dois dire que la première écoute m'a terriblement déçu. Le premier morceau éponyme reprend les lignes habituelles de Perturbator mais se révèle mou et la progression du morceau convainc peu, surtout dans la deuxième partie. Le rythme est lent et le ton plus léger qu'à l'accoutumée. Excess confirme que la noirceur atypique des atmosphères perturbées a rencontré Dépêche Mode puis la cold wave et a décidé d'ouvrir de nouveaux horizons. Secret devotion renoue avec le côté sombre mais je trouve en général que les voix desservent l'ambiance synthwave et le featuring avec True Body ici ne fait pas exception. Death of the Soul est mon morceau préféré. Une progression savoureuse où chaque ajout de percussion et de mélodie est efficace. The other place est en fin de compte une balade quelque peu ennuyante tout comme le morceau suivant où une voix ordinaire encore une fois dessert l'ambiance. Il y a des sonorités intéressantes mais l'agencement et le rendu final ont demeuré d'un ennui mortel même sur Messalina qui a un peu plus de fougue. God Says finit tout de même l'album en beauté et je n'ai pas abhorré la voix qui pour une fois m'a paru ajouter une dimension au morceau particulièrement vers la fin.
Après une autre écoute, cela reste un album décevant pour ma part mais j'attend les prochains avec joie et puissent-ils être nombreux car chaque œuvre a pris jusqu'ici une direction différente et on ne sait ce qu'il nous attend.
Morceaux retenus : Death of the Soul, God Says