[...] Autant dire, que Jinjer ouvre complètement les vannes ou les distillent au compte-goutte, la créativité fuse de partout, à tel point que Macro se montre passionnant de bout en bout. De plus, la bestiole est insolente : elle pioche ses idées à droite et à gauche, les avale et les régurgite avec une pertinence et une maîtrise qui ne laissent rien au hasard. Tout est là, rôdé, technique, millimétré et ne laisse que peu de temps à l'auditeur de souffler tant ça n'y va pas de main morte en terme de puissance. Qu'importe que ce soit bourrin ou mélodique, l'intensité ne faiblit jamais, les plans s'enchaînant et progressant continuellement sans jamais s'embourber. Voilà sans doute l'aspect qui plaît le plus aux d'jeunz. Alors que les plus vieux pourront davantage se délecter du côté fringuant de cette recette qui bouscule les codes d'un modern metal par définition hyper calibré. Même si quelque chose me dit que Macro – et Micro*, son carton d'invitation –* n'est encore qu'une timide sortie de placard : il y a fort à parier que la bête finira par se décomplexer complètement dans le futur si elle décide de continuer sur ce chemin sans se laisser soudoyer par les paillettes de Kévin. Et lorsque ce sera fait, tout porte à croire que le résultat sera terrible. Délicieusement terrible même.
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !