Pond, étang en anglo-saxon, trois premiers albums inconnus au bataillon pour nous pauvres français, un quatrième album Beard, Wives, Denim qui nous avait flanqué une tarte tatin en pleine courge, un cinquième Hobo Rocket qui nous avait confirmé qu’il fallait s’habituer aux beignes : voilà ce que l’on sait de ces australiens de la « bande à Kévin Parker ».
Man It Feels Like Space Again est la preuve définitive – s’il en fallait une – que Pond fait partie des groupes majeurs de la scène indé-rock internationale. Un album dans la suite logique des précédents mais qui amène une rigueur psychédélique supplémentaire avec la présence de nouveaux sons synthétiques complètement zarbis (Zond, Outside Is The Right Side), un relief sonore parfaitement maitrisé et équilibré (Waiting Around For Grace, Sitting Up On Our Crane), et des plages instrumentales complexes et interminables (Man It Feels Like Space Again).
Rien n’est laissé au hasard mais pourtant cet album se ressent comme un énorme foutoir magnifiquement bien construit, à écouter une nuit d’étoiles filantes. Peut-être devrions-nous envoyer cet album dans l’espace en fin de compte, il y aurait parfaitement sa place.