Gaël garde sa belle prose.
Mais semble se chercher.
Entre rythmes et slogans Rap (Taxiphone ou Nuit sans lune) et sensualité africaine (Butare ou Marée Haute), l'auteur nous repropose l'éventail désormais à sa disposition.
A la manière de Lundi méchant, le slameur continue à étudier l'écriture mélodique.
Ceci étant, sa force demeure le texte plus que la musique.
Et c'est avec la force des mots que le titre Graines restitue pleinement la grâce de l'album Rythmes et botanique qui l'avait révélé.
Bercé par les choeurs et les vagues musicales, puissance et légèreté s'allient pour un hymne urbain, symbiose de poésie et de révolte.
Et l'espoir qui nous porte nous aide à tenir
On écrit aujourd'hui les poèmes à venir
Bien qu'on tombe constamment sous le feu de leurs haines
S'ils nous enterrent ils perdront car nous sommes des graines
Visiblement le titre n'a pas été retenu pour promouvoir l'EP (5 titres sur 20mn).
Paroles sources d'incompréhension et de polémiques ?
Titre trop complexe pour plaire au plus grand nombre ?
L'auteur et son label auront préféré mettre en avant le plus convenu Marée Haute et le plus consensuel Taxiphone.
Dommage car le melting pot de l'album perd en tonalité créative ce qu'il gagne en popularité.