Le tout premier album (à l’époque en 33 tours) de Maxime Le Forestier. Succès immédiat, reconnaissance d’un talent et d’une personnalité. Voilà le digne héritier d’une belle lignée (Maxime Le Forestier, grand admirateur de Georges Brassens qui a contribué à le faire connaître). 3 titres avaient fait une première carrière en 45 tours, à savoir Mon frère qui est le premier titre de l’album, Parachutiste et le célébrissime San Francisco. Dès le premier titre, la sensibilité de l’artiste est une évidence. Maxime Le Forestier évoque le frère qu’il n’a jamais eu… Rien de dramatique semble-t-il, mais un ton très nostalgique devant ce constat qui correspond à sa réalité. Maxime (Bruno pour l’état civil) a deux sœurs mais n’a jamais eu de frère. Un grand regret pour lui qui imagine tout ce qui aurait été possible. Une chanson qui donne le ton et qui fait grande impression en particulier pour sa ligne mélodique incroyablement naturelle. La voix est posée, le timbre agréable. Elle passe de phrases chantées doucement pour le constat nostalgique à d’autres prononcées avec fermeté qui se font presque accusatrices. Mais ce n’est la faute de personne.


L’éducation sentimentale est un doux poème d’amour qui prend des accents inoubliables avec la voix du chanteur, sa guitare et un accompagnement qui comprend des voix féminines. Magnifique !


Avec Parachutiste une autre facette de l’artiste émerge, son côté révolté contestataire. Maxime avait été renvoyé de son lycée, le service militaire fut également difficile. Chanson tranquillement antimilitariste.


San Francisco est une merveille qui fait partie du patrimoine de la chanson française. Les paroles ont été inspirées à Maxime Le Forestier par le séjour qu’il a fait dans une désormais célèbre maison bleue, où il vécut dans une communauté. En moins de trois minutes, le chanteur-poète exprime tout son ressenti d’une époque, d’un état d’esprit où tout semblait possible. Période hippie qui se sent dans le look de l’artiste (voir la photo de pochette). Pour la petite histoire, une journaliste du Nouvel Obs’ a retrouvé cette maison qui n’avait plus la bonne couleur. Depuis, on l’a repeinte… ce qui a fait l’objet d’une soirée télé. Le titre fait partie de ceux qu’on a probablement tous entendu, que ce soit à la radio, à la télé ou plus simplement autour d’un feu de camp. Une voix et une guitare, le résultat est magique. Beaucoup de souvenirs pour beaucoup de monde !


http://www.wat.tv/audio/maxime-forestier-san-francisco-15dew_2h9vt_.html


Parmi les autres titres remarquables de l’album Je ne sais rien faire donne une telle impression qu’on a envie de répondre à Maxime « Ne crois surtout pas ça, tu composes de merveilleuses chansons, tu as trouvé ta voie, s’il te plait continue comme ça ! »


Les autres titres sont tous de qualité. Disons qu’ils souffrent surtout de la comparaison avec des chansons particulièrement séduisantes.

Electron
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le 7 févr. 2014

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