La petite nouveauté concoctée par Foo Fighters avec ce nouvel album, c'est la présence de chœurs féminins sur les différentes chansons.
On commence donc avec Making a Fire qui a un groove assez bien mené, ça s'enchaîne bien avec Shame Shame qui est déroutante par rapport à ce que le groupe a l'habitude de composer mais dont le refrain est vite entêtant.
Cloudspotter a un joli refrain aussi : c'est la force de Dave Grohl et ce sera toujours sa force : il sait écrire de bons refrains.
Waiting on a War c'est une énième itération de la chanson qui commence en ballade et prend de plus en plus d'ampleur au fil des minutes. Alors c'est joli comme tout, par contre je regrette toujours (car j'avais déjà écouté le single quelques fois à sa sortie) que ça ne décolle pas plus que ça. J'aurais adoré que ça se termine à la No Way Home, que ça explose dans tous les sens sur la fin, alors que là c'est plutôt gentil tout le long. Cette explosion, le groupe aurait pu la provoquer au bout d'1 min 45, mais préfère continuer sur sa routine entamée depuis le début (couplet/refrain) en ajoutant des couches d'instruments successives mais en envoyant la purée avec la batterie et la guitare saturée qu'au dernier moment. C'est un peu dommage tant le titre a du potentiel pour être encore meilleur qu'il ne l'est déjà.
La chanson éponyme n'est pas la plus mémorable, mais comme d'habitude avec le groupe, on ne passe pas foncièrement un mauvais moment.
Avec No Son of Mine, on retombe dans le même travers qu'avec Waiting on a War pour moi, cette fois-ci avec un riff énervé qui fait office de moteur de la chanson. Ça manque de variation alors qu'on sent que le groupe veut en faire un morceau qui va faire pogoter les foules.
Avec Holding Poison, j'y trouve déjà un peu plus mon compte. Les harmonies vocales sur les couplets sont impeccables, le riff très simple envoie du steak, on a une jolie montée jusqu'au refrain qui fait complètement le café.
Chasing Birds est une ballade tout en douceur et je dois avouer que j'ai souvent du mal avec cette facette du groupe.
Love Dies Young est une jolie façon de conclure l'album. Il y a un bel équilibre entre guitares acoustiques et électriques contrairement à Waiting on a War, une jolie mélodie et des arrangeements soignés.
Passons maintenant à ce qui m'a un peu refroidi avec l'album... La production que je trouve un peu plate ! Ça sonne oui, mais ça manque de dynamique, le son de guitare n'est pas le son le plus lourd et le plus joli que le groupe a pu avoir sur disque...
C'est un peu meilleur que Sonic Highways à mes yeux mais il manque ce petit quelque chose qui en aurait fait un très bon album du groupe. Content quand même de voir que Grohl et ses copains en ont encore un peu sous le capot et peuvent nous sortir un album pas trop long qui s'écoute facilement et fait passer un bon moment.