Bon, évidemment les fans de Tame Impala - dont le leader, Kevin Parker officie ici en tant que producteur / "déconstructeur" et guitariste, enfin je crois - ont crié au miracle, et les fondus de dream pop psychédélique ont a-do-ré : tu vois cette musique est tellement sincère / pure / émouvante / envoûtante. Et moi, évidemment encore, de m'ennuyer poliment devant ce travail joliment exécuté, mêlant références au psychédélisme éternel et mélodies éthérées dont il semble que la jeunesse d'aujourd'hui ait foutrement besoin. Eh oui, pendant qu'on regardait ailleurs, attendant - en y croyant de moins en moins - le futur du Rock, les vieux (ou jeunes, peu importe) babs sont venus se réinstaller tranquillement sur ce territoire hors duquel on pensait pourtant les avoir définitivement boutés. Bon, je rigole, mais je trouve qu'il est pas mal, ce disque, surtout quand il sature, quand il se laisse aller à faire du bruit, quand il tourne le dos à la joliesse langoureuse. Allez, camarades, encore un petit effort pour être rock'n'roll ! [Critique écrite en 2013]