Comment ne pas aimer un tel album ?
La musique électronique se veut à l'apogée de son éclectisme dans ce nouvel album de Bonobo tout fraichement sorti. Eclectique, car très poétique, avec des sonorités très douces et poétiques sur un morceau tel que Migration, qui pourrait presque faire penser à un Ludovico Einaudi à qui on aurait donné des platines et un Mac. Eclectique, car on sort les rythmes électroniques à la fois doux et puissants sur Outlier, tout en finissant en douceur la plus totale. Eclectique, car on se retrouve dans les steppes Mongoles dès les premières secondes de Grains, avec ces voix hypnotiques et ce rythme lent.
Tout l'album se construit de cette façon, à travers un savant mélange de rythmes électroniques, et de communion instrumentale. Parfois des voix sont ajoutées, donnant du volume à ce travail déjà magnifique, comme sur No Reason en collaboration avec Nick Murphy.
Cet album est la définition même de l'invitation au voyage si on accepte de fermer les yeux et de découvrir une forme originale de musique électronique.