Mistral gagnant par J. Z. D.
Renaud, alcoolique en repentir - mais sans espoir de rémission, même s'il ne le sait pas encore - s'est mis en tête de continuer à chanter, sauf qu'il n'a plus rien à dire, alors il parle d'enfant, parce que les enfants c'est gentil, et tout le monde aime les enfants, alors ils chantent, et il aime bien, mais moi, beaucoup moins.
Je me sens presque obligé de m'excuser, parce que c'est un peu mignon, Mistral Gagnant c'est même plutôt pas mal, mais le reste, ou une grande partie c'est pas ça du tout, ça sonne plus faux que jamais, et on ne sait pas trop s'il n'y croit plus ou s'il n'y arrive plus. Miss Maggie en un bel exemple, une dernière tentative de rébellion, mais c'est sans force, sans courage, et un peu raté. J'ai toujours trouvé que cette chanson avait quelque chose de tristement misogyne, mais de mysoginie ordinaire, bienveillante presque, un déni d'égalité, de noblesse. Passons.
Fatigué conclue parfaitement sur cette idée.
[Revenons à cette histoire d'enfant, évidemment, le sujet est important, il est en pleine paternité et on aimerait qu'il soit enfin heureux. La paternité, l'enfance ont toujours été présent comme thème essentiel du chanteur ; dès les premiers albums il en rêve et je n'ai rien contre l'idée, le problème vient ici d'un abus total du thème.]