Ils sont plus beaux, plus riches, mieux fringués, plus éduqués, plus cools que nous et en plus ils traînent avec Steve Buscemi (puisque de nos jours, on ne peut plus parler d'un album de pop sans aborder sa campagne marketing). Devant cette superbe pochette en noir et blanc, certains n'hésiteront pas à sortir l'expression « hipsters New-Yorkais » sous le coup de la jalousie. Mais qu'à cela ne tienne, cela n'empêche pas Vampire Weekend d'avoir sorti d'avoir sorti l'album d'indie pop le plus abouti depuis le début de l'année.
On connaissait déjà leur admiration pour la musique africaine et caribéenne, les mecs agrègent maintenant le Reggae, le Ska, les Kinks, le Charleston, l'Opéra ou encore le Gospel avec une application d'universitaires. Le résultat est on ne peut plus pop et contemporain. Chaque détail compte, chaque ligne est ultra-référentiel, Vampire Weekend assume sa nature de professeur en essayant de nous enseigner la géographie, la théologie, la science politique et la pop-culture des années 80.
Après deux albums portés par d'excellents singles, le groupe passe le niveau au dessus. Il y a donc une merveilleuse pépite en tête de gondole nommée Ya Hey en pied de nez à la chanson d'Outkast avec laquelle elle partage refrain parfait, piano entraînant et chœurs sous hélium. Un point d'orgue idéal pour un album beau et savant.