Soyons franc : la beauté de la musique d'Agnès Obel demeure intacte :
- les effets sont magistraux et créent une ambiance qui peut s'assimiler autant à la détresse de la fin du monde qu'à un moment de bonheur au coin du feu ;
- les mélodies sont lancinantes, portées tant par la voix cristalline de la danoise que par l'usage des percussions ou du piano qui créent des vagues, nappes ou échos.
Et c'est ce qui fait que je ne m'intéresse guère aux paroles de la chanteuse.
D'ailleurs il y en a peu et sont souvent absconses. Tout au plus, je relève qu'elles évoquent des univers fantastiques / fantasmagoriques / étranges.
Jugez par vous mêmes :
- "The camera's rolling. What will you do? [...] That you can't undo?"
- "Your god is someone, Who would glow when you go along, Through so many eyes"
- "Dream me a dream. Shapes of smoke, all too human. They grow like titans. I would like to fall..."
Pour autant, je suis un peu lassé de cet univers si proche des 2 précédents opus ("Citizen of glass" et "Riverside") alors que le 1er album "Philhamonics" semblait vraiment novateur.
Ma note peut donc sembler sévère mais nourrir quelqu'un uniquement de caviar ne l'empêchera pas de se lasser.