Giorgio Moroder = No. 1 in Heaven
À la question « Pourquoi Giorgio Moroder est-il si BON ? », je n'ai jamais su que répondre. Pourquoi tout ce qu'il touche se transforme-t-il en or ? Pourquoi il réussit là où tout autre échouerait lamentablement ? Quelle secrète alchimie détient-il pour faire marcher aussi bien sa carrière solo en Space-disco improbablement bonne, France Gall en allemand, des mecs comme Sparks, Philip Oakey, de la pop-rock 60's, la B.O. de films, des trucs disco 70's, et que sais-je encore ? Combien de fois je me suis surpris à me dire « P'tain mais ce morceau est super bien ! », et de réaliser, après coup, que derrière c'était monsieur Moroder, c'en est blasant, vexant. Je suis pour l'attribution du droit de faire des beats de malade à d'autres personnes du dernier quart de siècle. Mais où sont-ils ? Qui peut prétendre arriver à la cheville de ce Géant ? Que cela soit dit, ma réponse est « Personne, définitivement personne ».
A-t-on déjà vu des lignes de basse aussi entraînantes ? Chaque morceau ici encore (après bien d'autres albums) est un renouveau doublé d'une démonstration magistrale de son génie à faire bouger chaque partie de mon corps à un rythme effréné.
Incroyable ce pouvoir qu'il a, dès l'instant où j'entends sa musique, de me transporter dans la nuit, avec mes amis imaginaires, nous bourrer le crâne de petites poudres, et nous faire danser comme des pantins pendant des heures et des heures.
Et si bien entendu tout ça n'est à mon cœur malade qu'un amuse-gueule préparant les grands tubes d'italo-disco à venir, je ne peux m'empêcher d'avoir une certaine tendresse pour cet album. Les voix sont quand même très honnêtes, bien foutraques comme dirait mon collègue moumoute (sans majuscule svp), un peu folles, je suis curieux de savoir ce qu'ils prenaient en cette décennie de tous les possibles dans laquelle ils sont résolument ancrés quand bien même elle n'est pas encore entamée.
Parce que ça, mes amis, c'est résolument 80's. Pour le meilleur.
PS : Oui, Moroder n'a certainement pas tout fait ici, et les Sparks ont une quantité de mérites que je ne cherche pas à amoindrir. N'empêche que, il fallait bien que je lui rende mon petit hommage quelque part.
Prochaine étape : Videosex !