Cet avant-dernier album en date de JUDAS PRIEST me tiraille un peu. Pour la première fois, la légende anglaise s'essaie au concept-album sur fond de Heavy symphonique. Car j'aurais pu vous démontrer par A + B que moi et les albums-concept = 2. Mais j'ai voulu donner sa chance à ce Nostradamus. Je vais donc peser à l'aide de ma balance le pour du contre de cette offrande.
POUR : JUDAS est toujours au top pour nous servir des morceaux aussi énergiques et mélodiques à la fois. Des titres comme Prophecy (qui ouvre véritablement l'album), Persecution (sessions guitaristiques et final dantesque) ou Nostradamus (Rob, martèle-moi encore tes "Nostradamus" à foison) permettent à l'auditeur de savourer la pleine puissance déployée par les musiciens. D'autres titres valent aussi le détour tels que le magnifique Revelations, le pêchu Conquest, le tube Visions (très bon refrain) ou le superbe Alone qui décroche la palme du meilleur refrain et des meilleurs arrangements orchestraux de cet album trop bourratif.
CONTRE : Bah oui, qu'il est trop consistant ce Nostradamus. C'est là que ça blesse. JUDAS aurait largement pu condenser ses nouvelles compositions sur un seul disque et ainsi nous épargner des interludes certes mignons tout plein mais handicapants quant à la tenue du concept. Et ils sont nombreux en plus. Par ailleurs, il y a certains titres qui m'ont fait parfois débander, trop classiques pour me surprendre (War, Death, Exiled). Aussi, autre cas tabou : Lost Love. Pour la première fois, je rebute face à une ballade Priestienne. Comment c'est-y possible, ça ? Cela dit, je leur pardonne car JUDAS est champion incontesté en la matière.
Pour dire vrai, Nostradamus, malgré ses qualités, m'a moyennement emballé. Je ne dois pas être fait pour le Heavy symphonique. Certes, je salue le désir de JUDAS PRIEST à vouloir nous proposer de nouvelles choses à chaque sortie, mais il se trouve que cet album est trop lourd, comme une pizza Domino's qu'on aurait décidé de bouffer entière d'une seule traite. Mais je crois en JUDAS, et j'ai fort à penser que leur prochaine livraison ne donnera pas dans la branlette de manche.
(Critique reprise du site NIME)