Au lendemain de cette terrible nouvelle, le chagrin qui m'habite est encore trop intense pour que je puisse exprimer réellement ce que je ressens au fond de moi et fera surement l'objet d'une critique plus approfondie sur l'un des premiers albums plus tard ... Mais clairement je n'écouterai plus jamais cet album de la même façon.
Même si musicalement j'ai encore du mal à accrocher - sans doute pour cela que j'ai mis un 4/10 à chaud lors de la première écoute - je crois que nous avons sans doute jugé cet album un peu vite, moi y compris (je rehausse donc déjà d'1 point - et puis de 2 en fait). Il suffit de lire les titres et les textes pour s'en convaincre. Tout fait sens.
A travers toute la discographie de LP, la dépression que combattait Chester ne nous a jamais été cachée finalement. Il ne faisait que nous la chanter et nous la crier en pleine figure depuis des années ... Ce n'est que maintenant que je réalise vraiment ...
A ce propos pour en revenir à l'album, Heavy est plus que claire :
I don’t like my mind right now
Stacking up problems that are so unnecessary
Wish that I could slow things down
I wanna let go but there’s comfort in the panic
And I drive myself crazy
Thinking everything's about me
Yeah, I drive myself crazy
'Cause I can’t escape the gravity
La première piste, Nobody Can Save Me, est elle aussi criante de vérité ...
I wanna fall wide awake now
So tell me it’s alright
Tell me I’m forgiven
Tonight
If only I can save me now
I’m holding up a light
Chasing up the darkness inside
And I don’t wanna let you down
But only I can save me
D'ailleurs, dans l'une de ses dernières interviews qu'il a livré en mai, Chester déclarait :
J'étais arrivé à un point de ma vie où j'étais genre : 'Je peux juste abandonner et mourir, ou je peux me battre pour ce que je veux.' Et j'ai choisi de me battre pour ce que je voulais. Je voulais avoir de bonnes relations. Je voulais aimer les gens dans ma vie. Je voulais apprécier mon travail. Je voulais profiter d'être père et avoir des amis, me lever le matin.
En ce qui me concerne, quand nous avons commencé à travailler sur cet album, je sortais de la plus sombre période de ma vie. Pour moi, ça a été beaucoup de travail. Ça m'a appris à m'ouvrir, parler à mes amis de cela et d'écrire dessus, c'était comme aller en thérapie et combattre mes démons.
D'une certaine manière, comme avec Blackstar pour Bowie, One More Light restera à jamais l'album posthume de Chester, et de Linkin Park ...