Bruce en 2022 nous propose son album de reprises soul/ rhythm’n’blues, 15 titres qui plongent dans ses racines, avec celles du rock’n’roll. On sait que James Brown, Sam Cooke ou Otis l'ont autant inspiré que Elvis. A la différence de pas mal d’autres artistes qui nous sortent « leur album soul » car c’est à la mode et ça fait patienter le public quand on n’a pas encore de nouvelles chansons sous la main, cette musique coule indéniablement dans ses veines depuis toujours, il a grandi avec. Mais Bruce a reconnu avec honnêteté que pour le moment, il n'était pas capable d'écrire de nouvelles chansons alors il se tourne vers des chansons qu'il aime. Bon, je ne suis pas fan des albums de reprises car la majeure partie du temps, les « covers » (comme il est marqué sur la pochette) n’arrivent jamais à la cheville des morceaux originaux. Peu échappent à cette règle, comme l’album Twelve de Patti Smith, fantastique ou encore les reprises qu'a pu faire un autre grand fan de soul, Joe Cocker. Sans son E Street Band, Bruce explore plutôt la « Philly Soul » que celle de Memphis avec des chœurs et des orchestrations de cordes très travaillées, les cuivres étant plus discrets. C’est pourtant les titres où ces derniers sont mis en avant que j’aie préférés comme Soul Days, en duo avec son pote Sam Moore. Il y a quelques années sa fille, Michelle Moore, faisait partie des choristes de Bruce et elle est bien entendu présente pour ce projet ainsi que Curtis King Jr, qui lui, a accompagné Bruce lors de la tournée 1992-93 sans le E Street Band (c’était une des rares bonnes idées de cette tournée controversée chez les fans, Curtis apportant cette touche soul bienvenue). On retrouve d’ailleurs le grand « soulman » Sam Moore sur un autre morceau, I forgot to be your lover. Celui qui pour moi se détache, en dehors de Soul Days, c’est Don’t play that song. Je pense que ça devrait faire partie des titres de cet album que Bruce va interpréter avec le E Street Band lors de la tournée 2023, bien pêchu et ça nous promet de très bons moments de scène, après plusieurs années d’absence en France (2016 quand même, le temps passe vite…). Même si cet album ne m’a pas enchanté, il est agréable et on a hâte de le retrouver en concert et je ne suis pas le seul vu la vitesse phénoménale à laquelle les places pour les concerts de la Defense Arena sont parties en 2023!

JOE-ROBERTS
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le 13 févr. 2025

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