[...] Je me moque, je me moque mais au final, Ordinary Man n'est pas un album foncièrement mauvais. Si l'on excepte ce fameux « Take What You Want » avec Post Malone, clairement imbuvable. Mais du reste, ça se laisse écouter agréablement. Mais sans que ça n'aille plus loin pour autant. Ordinary Man, c'est clairement l'album fait par un producteur, calibré au possible avec toutes les bonnes mécaniques de business grand public. Qui par chance, ne va pas non plus trop loin et reste dans une veine old-school et non Nakamuresque. Mais ça s'arrête là et juste là : Ordinary Man n'ira pas marquer les esprits. Il n'y a rien d'autre que du clé en main, sans âme, ni spontanéité ou aplomb. Caprice de fan de la part de Andrew Watt, le producteur (qu'on avait vu s'illustrer sur l'excellent projet éphémère de Glenn Hugues et Jason Bonham, California Breed, de manière autrement plus flatteuse) avec qui tout a commencé ou simple manœuvre mercantile pour faire rentrer un peu d'oseille dans la grosse major en perdition afin de garantir un emploi durable ? Difficile à dire et cela n'a peut-être plus trop d'importance actuellement. La seule certitude, c'est que Ordinary Man est peut-être de l'entertainement sonore pas dégueulasse mais ne rentrera clairement pas dans la légende. Petite pensée toutefois pour ce cher Zakk Wylde, enfermé chez lui, en dépression totale d'imaginer jouer ces morceaux dès lors que le déconfinement et un meilleur état de santé du Madman permettra une nouvelle tournée. Ah, le viager, ça a l'air cool comme ça mais finalement, pas tant que ça.
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !