Our Love
6.8
Our Love

Album de Caribou (2014)


Songe de nuit



-Les éclaires de lumière blanche font contraste aux ténèbres qui se propagent dans la pièce, les néons rose et bleu pâle colorent les vêtements blancs des danseurs dans la salle. Leur corps amorce des mouvements sensuels faisant ondulent leurs êtres au rythme de la mélodie, je perçois leur mouvement aux ralentis. Comme si chaque détail s'inscrivait dans ma mémoire, l'air devient chaud et la température augmente au fur et à mesure que la musique progresse. La musique s’emplit de basse et mon regard croisent leur corps entrelacé, leur baisé scellant leurs unions corporelles et plus rien n'existe pour eux. Seul leurs deux êtres fusionnants dans la musique qui continue de s'élever plus haut encore. Il a la peau chaude comme la braise et son corps s'enfuit dans le sien, elle le serre de toutes ses forces de peur qu'il part. Tout ce fini dans la douceur, la même qui a fait rejoindre ces deux âmes sœur.


-Je m’étire de tout mon long, comme pour ressentir une nouvelle fois tous les muscles de mon dos. Mon bassin amorce un mouvement circulaire, entrant en contact avec la jeune fille qui était dans les bras du jeune homme auparavant. Je regarde autour de moi et j'aperçois mon corps debout droit comme un pique, le regard dans le vide pointant vers ma direction. Anna continue quant à elle de danser, comment je sais son nom... Pourquoi le sentiment d'être lui me semble si familier, elle accentue les mouvements de son corps pour que mon attention lui revienne. Je souris et l'embrasse, la transpiration donne un goût salé à nos lèvres, je sens son souffle prendre de plus en plus d'ampleur. Le désir qui monte en moi ce fait de plus en plus grand, comme un grand four qui part du cœur et qui enflamme chaque membre de mon corps et de mon esprit. J'ai l'impression de ne faire plus qu'un avec elle, comme si nous n'existions plus physiquement l'espace de ces quelques instants. Et puis tous s'apaisent.


-Lorsque j'ouvre les yeux, je suis en face de lui, comme si je voyais son visage réellement pour la première fois. Il a les yeux violets à cause du néon au-dessus de nos têtes, ils me serrent dans ces bras et je ressens son cœur battre dans les miens. L'air ambiant est suffocant, mais ces bras sont comme un courant d'air frais. J'ai l'impression qu'il peut tous fait pour me satisfaire, même quand il n'en a pas conscience. La percussion de la musique fait vaciller nos corps à l'union, il s'éloigne de moi, prends ma mais et me fait tourner sur moi, puis il me fait revenir à lui. Je ferme les yeux et je vois les reflets de lumière sur mes paupières faisant apparaitre des formes dans mon esprit, je laisse ma tête en arrière. Yan met sa main à la base de ma colonne pour ne pas tomber plus bas. Sont baisés dans mon fait l'effet d'un choc électrique dans tous mon corps.


Je suis revenus à ma place, avec un frisson de plaisir dans tout le corps, tous deux toujours dansant, ne faisant attention qu'a leur monde. Le monde pour ma part repris ma conscience avec elle, les personnes autour de moi activant eux aussi leur être en symbiose avec les sons ambiants, appliquant mon esprit d'une nouvelle vision. Celle d'une vie au milieu d'un monde qui lui aussi existe et vit de la même manière que moi, nous rentrons parfois dans des petites collisions douces ou nous fusionnons. La mélodie s'est adoucie pour laisser place à la percussion, reprends de plus belle et continuant à nous faire caresser la beauté elle-même de notre vie de cher et faisant voler dans les airs dans une conscience unique, au-dessus de toutes nos têtes.


Le retour à mon cœur se fait brusquement, l'impression que mon corps pèse une tonne et que chaque pas dur une année entière. Je sens le besoin de respirer un air différent que celui qui m'entoure actuellement. Je nage dans cette mer humaine, cherchant un courant plus propice a mon être. Les gens s’adoucissent, comme s'il comprenait quand je passais à leur côte. Je sors enfin, la lumière blanche de la lune et la légère brise, rafraichisse mon esprit.


La nuit est tombée depuis si longtemps, qu'un autre jour est sur le point déjà de ce levé, mon corps pressentant la fatigue me guide à mon lit. Ma vision se trouble à mesure que mes pas se font

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le 12 juil. 2015

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Le Nomade

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