Punaise, "Oxygene" de Jarre, remastérisé édition 40ème anniversaire, belle claque.
C'est la première fois que je l'écoute. Enfin, pourrais-je dire.
Curieusement, j'ai mis longtemps à venir à ce disque et je me le reçois directement en pleine tronche là où je commence juste à apprécier Equinoxe que j'ai depuis un peu plus longtemps. Et la surprise est d'autant plus grande qu'ayant découvert Jarre avec ses autres oeuvres bien plus jeune (mon premier Jarre fut "Chronologie" à 10 ans. J'ai grandi tout autant avec Deep Purple, les scarabées, les portes et Pink Floyd d'un côté que Vangelis, Bach, Tangerine Dream et Jarre de l'autre...), ce premier disque en 1976 est pourtant d'une sacrée profondeur (cosmique et SF).
Déjà évidemment à l'instar d'un Dark Side of the moon ou d'un disque de Steely Dan, le son était incroyable. Tu m'étonnes que ce soit tiré d'un coup à 15 millions d'exemplaire et testé en même temps que le disque au prisme pour la qualité des chaînes Hi-fi. Mais surtout, en amateur de SF (et non de substances illicites notez bien), on part loin, trèèèès loin. Un peu comme les oeuvres de Schulze et Tangerine Dream dans les mêmes années. Les sons --remastérisés du moins-- n'ont quasiment pas vieillis. Ou alors c'est parce que j'écoute des choses qui oscillent constamment entre 2017 et 1960 mais même "Pet sounds" ne peut se targuer d'un son aussi pur (enfin je dis ça, ils ont ptêt proposé depuis une édition quadricanaux 5.1 avec 4 disques à mettre en même temps comme le Zaïreeka des Flamings Lips, allez savoir).
Bon, et le tout, très minimaliste qui procure pourtant de l'émotion en jouant sur les sons, les espaces, les similitudes, les silences... Un coup de maître, tout simplement.
Ah oui, notez au passage une pochette terriblement actuelle, encore plus à notre époque.