Long album (19 pistes) mais « courte » critique. Je n’ai pas pris le temps de me pencher sur toutes les paroles que Kid Cudi nous a offert sur ce nouvel album, mais en revanche, je prends le temps de donner mon point de vue sur ce qui me paraît être un premier pas vers la renaissance d’un artiste que j’ai pu vénérer il fut un temps, qui m’a ensuite grandement troublé (et surtout peu convaincu) dans ses tentatives artistiques. D’un simple point de vue chronologique, j’ai pu tolérer WZRD et Indicud bien qu’ils ne m’aient point marqués. En revanche, Satellite Flight et Speedin’ Bullet 2 Heaven furent très décevant (exception faite de 1 ou 2 pistes dans le premier cité, et d’une unique piste portant le nom de l’album sur le second).
Un temps repoussé à cause d’un état de santé pas forcément rassurant de l’artiste, ce Passion, Pain & Demon Slayin’ avait tout l’air d’être un projet nous donnant un éclaircissement sur la santé mentale de notre bon vieux Scott Mescudi, sur ses états d’âmes récents et sur sa détresse. Musicalement, on trouve finalement une certaine variété qui fait plaisir à entendre. De très bonnes pistes tel que By Design ou Surfin’ (son promotionnel d’ailleurs) apportent un rythme intéressant et réunissent Kid Cudi avec pas n’importe quels artistes : respectivement André 3000 et Pharell Williams, principalement à la production pour le second.
Des pistes bien évidemment plus sombres font leur apparition de façon progressive dans l’album, reflétant parfaitement ce qu’on est en droit de croire de l’état actuel de l’artiste si l’on se réfère aux nouvelles les plus fraîches. Je pense notamment à Releaser ou ILLusions, plus sombres dans leur réalisation et leur rythme. The Guide, une nouvelle fois en featuring avec André 3000, peut également se placer dans cette catégorie.
Je tiens également à notifier deux pistes qui m’ont fait plaisir car on y retrouve la face « rappeur » de l’artiste, une face qu’il maîtrise totalement et qui me plaît beaucoup. Il s’agit de Does it, dans une moindre mesure, car le refrain et l’instru ne laissent apparaître que quelques morceaux « rap ». Mais surtout de Flight At First Sight/Advanced où toute la deuxième partie du son est au top.
Enfin, et c’est notamment ça qui m’incite à dire que Kid Cudi semble retrouver la bonne voie, c’est qu’on va trouver des morceaux qui ont des sonorités typiquement retrouvables dans les deux Man On The Moon. Je pense instinctivement à The Commander qui m’a rappelé une partie de Heart Of A Lion, ou encore Kitchen qui est un son génial à l’écoute, qui nous place dans l’hésitation entre se bouger ou se détendre. Petite mention également à Rose Golden qui est clairement l’un de mes favoris de l’album entier.
La longueur de l’album est un petit bémol car des pistes n’ont clairement pas leur place dans le projet, elles sont inutiles et peu intéressantes musicalement. Mais si l’on met de côté ces 5/6 pistes supprimables, le projet est vraiment cohérent et porteur d’espoir. Pas dans les lyrics mais dans le retour au premier plan du Kid Cudi que j’ai su apprécier à ses débuts. On s’y approche, il nous avait promis un Man on the Moon III, on peut commencer à sérieusement considérer qu’on l’obtiendra sous peu. Je suis apaisé !