Past Masters · Volume One
7.7
Past Masters · Volume One

Compilation de The Beatles (1988)

Comme je l'ai lu dans une autre critique, Past Masters parvient à être un des rares best-of à être réellement nécessaire. En effet, comme beaucoup le savent le « problème » des Beatles était qu'une énorme partie de leurs singles étaient absents des albums. Parfois seule la face B était absente, parfois les deux faces. Past Masters est donc un projet permettant de rendre accessibles tous ces classiques (exception faite pour les singles de 1967 déjà présents sur Magical Mystery Tour).
J'ai la chance d'être né après Past Masters, je n'ai donc pas eu la joie de voir enfin tant de grands titres devenir accessibles si facilement.


Past Masters est un grand retour dans le passé, dans le monde merveilleux des titres grandioses que tout le monde connaît mais d'autres oubliés.
L'album n'a, par sa forme, pas d'unicité. Offrir une critique comme pour un album n'a alors pas de sens. Je préfère diviser le disque en 3 grandes catégories : les classiques, les faces B et les surprises.


Dans la première catégorie on retrouve toutes les faces A légendaires tels que From me to you, She loves you, I want yo hold your hand et I feel fine. Excepté le dernier titre, peut être, chacun des autres était un grand classique, un moment absolument grandiose dans la carrière des Beatles. Difficile d'imaginer les Beatles sans She loves you et son légendaire « yeah, yeah, yeah » ou d'omettre le I want to hold your hand avec son rythme chanté si caractéristique.


Dans la seconde, on a tant de titres oubliés, mais souvent de haute qualité, avec Thank you girl, I'll get you, This boy, She's a woman, Yes it is et I'm down. Là on a vraiment de la très haute qualité. Thank you Girl est très caractéristique des titres de l'époque et aurait pu être sur n'importe lequel des trois premiers albums, tant il est parfois supérieur à quelques titres gardés. This Boy est très doux et rappellera beaucoup de ballades tristes des Beatles. Le jeu sur l'opposition entre « this boy » et « that boy » suffit à rendre le titre intéressant. On est dans un titre plus fort qu'il n'y paraît.
She's a woman est clairement dans la catégorie des titres très puissant qu'on a tendance à oublier. Paul offre une performance de haut niveau, le titre est rock et révèle la puissance trop souvent oubliée du noble britanique. A ce titre, I'm down conclut bien l'album avec une sonorité très rock'n'roll et un Paul, là encore, en haute forme. Le titre fut taillé pour le live et cela se sent ! Un beau morceau qu'on sera heureux de retrouver.
Yes it is est le seul titre de tout l'album que je n'aime pas, par contre. Ennuyeux, lent et possédant une sonorité vraiment agaçante, le morceau m'ennuie.


Enfin dans les petites pépites, peut être moins pour les non-fans, mais qui vont amuser les adorateurs des 4 garçons dans le vent, nous sommes servis. Bien sûr, tout fan qui n'a pas eu le single de 1962 sera content d'enfin entendre la version de Love me do avec Ringo Starr à la batterie.
On notera surtout les versions allemandes de I want to hold your hand et She loves you. Bon, que ce soit pour les Beatles ou la langue germanique, ce ne fut pas la meilleure chose à faire. Au moins on sourira tendrement avec cet essai.
On a aussi Bad Boy qui avait été jusque là réservé au public américain. On a une belle reprise de Larry William tout en efficacité. Dansant, rock'n'roll là encore c'est un beau moment.
Enfin l'album possède surtout l'EP 4 titre Long Tall Sally. L'EP était connu pour être un moment très rock'n'roll dans la carrière des Beatles qui avait mis en avant des reprises (et une composition) rock afin de casser leur image de gentils garçons et plaire à un public qui les méconnaissait. Que dire ? C'est excellent et ça décoiffe !


Globalement l'album Past Masters – Volume One est donc très rock'n'roll et révèle des titres extrêmement dansants et de haute qualité. Là où Anthology 1 est à réserver aux fans (au vu des qualités de composition et d'enregistrement), le premier volume de Past Masters, qui couvre la même période, arrivera à plaire à tout le monde, fan ou non. Il fera bouger, danser et ramènera un peu de la magie de Liverpool chez vous.

mavhoc
9
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le 20 févr. 2017

Critique lue 242 fois

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mavhoc

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