Authentique légende du death metal français, auteur de deux classiques du genre, Mercyless était revenu après quatorze ans d'absence avec un Unholy Black Splendor à la hauteur des attentes que l'on pouvait avoir de la part d'un tel groupe.
Les Alsaciens remettent le couvert avec Pathetic Divinity, enregistré avec Phil Reinhalter de Putrid Offal, qui s'est également occupé de l'artwork du feuillet, à l'exception de la couverture qui est l’œuvre d'un certain David Sauner.
Dès le morceau titre, on rentre dans l'univers sombre et impitoyable du combo français, avec un son puissant et particulièrement lourd. Tout en ayant conservé son identité death old school, Mercyless s'autorise quelques passages avec une approche plus moderne, mélodique et même parfois un peu groovy (toutes proportions gardées). Ce qui différencie cet album de son prédécesseur, qui reprenait à la lettre la vieille formule des premiers albums. A ce titre, j'ai particulièrement apprécié des passages comme celui sur le morceau titre avec la basse mise en avant, ou d'autres plans mélodiques, parfois même un peu groovy.
On constate par ailleurs avec plaisir que Gautier Merklen (frère du bassiste du groupe, Matthieu Merklen) a remplacé au pied levé le brillant Stéphane Viard, membre fondateur du groupe qui a dû le quitter pour des raisons de santé ; les solos sont sobres mais efficaces.
Dense, très homogène avec des ambiances bien construites et des thèmes qui tournent, comme toujours, autour de la religion, Pathetic Divinity est un album très solide d'un groupe qui semble ne pas avoir dit son dernier mot. J'ai pu constater que le précédent tournait très bien sur scène, j'espère avoir l'occasion de vérifier cela avec ce dernier.
Il est à noter qu'une version limitée de ce disque contient trois titres bonus, tirés du split Blast From The Past avec Crusher.
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