"Repulsive Arousal"

Deuxième album de Vastum, groupe de San Francisco qui a la particularité d’avoir deux vocalistes dont une femme, Leila Abdul-Rauf qui joue aussi dans un groupe de metal prog (Hammers Of Misfortune).

Leur label actuel, 20 Buck Spin, a aussi sorti leur premier album, le bon Carnal Law sur lequel on retrouvait un doom/death assez classique mais plutôt burné.

Patricidal Lust reprend ces bonnes bases et y ajoute un riffing encore plus méchant et accrocheur. Un gros son gras et lourd, des vocaux alternant entre guttural profond mais assez conventionnel et guttural plus « aigu » mais aussi plus affirmé (Leila a dû bouffer de la testostérone en barres depuis Carnal Law), des solos aussi rares que pertinents et des tempos à headbang ; voilà à peu près le tableau de ce disque qui ne s’étire pas en longueur et ne cherche pas à instaurer des ambiances, juste à envoyer du pâté.

Franchement, c’est vraiment pas mal. On sent les influences Autopsy et Asphyx sur les morceaux les plus pesants, pesanteur que Vastum sait aérer avec un peu de mélodie à l’occasion. Cette dualité fonctionne assez bien, ma foi, et on ne décroche pas un seul instant tant le groupe sait se montrer intéressant malgré des morceaux de six minutes en moyenne.
J’ai aussi beaucoup apprécié les relents crust (deux des membres ont fait partie du groupe de crust Acephalix, ceci explique cela), au ralenti bien sûr.

En gros, on fait du neuf avec du vieux, mais c’est bien fichu et on en redemande à la fin (Repulsive Arousal termine en fade out sur le meilleur riff du disque). Paolo Girardi livre sa version de David & Goliath, fourmillant de détails subtiles et morbides.
Ceux qui apprécient le doom/death à l’ancienne, basé sur un riffing efficace et une musique sans fioriture, servez-vous c’est du tout bon.

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