Payable on Death
6.7
Payable on Death

Album de P.O.D. (2003)

Je suis étonné d'être le premier à rédiger une critique de cet album, et je préfère prévenir ; il n'aura aucune objectivité, tant je l'ai écouté (et l'écoute encore).


Je dois revenir plus de 15 ans en arrière pour vous parler de ma relation avec Payable on Death. J'avais alors 13 ou 14 ans, j'étais mal dans ma peau, en proie à une adolescence troublée par un manque total de confiance en moi, boutonneux, appareillé dentaire, aux cheveux longs, ne jurant que par le skate et le nu-rock, et victime de harcèlement.


Je me souviens avoir été happé par les musiques des credits de Matrix Reloaded, et plus particulièrement par cette chanson de P.O.D - Sleeping Awake. À une époque où je n'avais pas encore Internet, j'ai dû me rendre chez le disquaire du coin pour me trouver le CD de la BO, et faire connaissance avec un groupe qui allait changer ma vie. Je trouvais me Graal et m'achetais, la semaine suivante, cet album : Payable on Death.


Ce mélange de Metal / Nu-Rock / Reggae / Rap m'enivre alors totalement dès Wildfire, premier titre de ce monumental album peu connu en raison des diverses difficultés internes que vit Atlantic Record lors de sa sortie. Les mélodies profondes et oniriques mêlées à la puissance des guitares, basses et batterie me plongeant alors dans un état presque hypnotique, éveillant en moi la gravité et la beauté d'un monde complexe, multiple, et surtout, intérieur.


Avec des titres tels que (traduits ici pour cette critique) "Incendies", "Changer le monde", "Les raisons", "Révolution', ... Il ne m'en faut pas plus alors à l'époque pour me créer une bulle musicale que je suis le seul (dans mon entourage) à en connaître l'existence. Une sorte d'exclusivité d'un monde que je suis seul à connaître, une protection que personne ne peut se permettre de juger ou bafouer dans une période cruelle et en manque repère. J'ai 13 ans, POD m'appartient, et je leur appartiens.


Qu'il est bon, plus de 15 ans plus tard, de réécouter cet album qui m'aura tant aidé à m'évader ! Je le conseille à tout amateur du genre, et à se laisser bercer par ses mélodies, en gardant tout de même en tête que nous sommes tous passés par la case de l'adolescence, période dans laquelle nos émotions sont exacerbées, et que ce n'était pas pour rien.

Le-Dank
9
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le 25 févr. 2021

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