Evincé de Metallica en 1982, Dave Mustaine n'aura de cesse de se venger de ses anciens camarades, et ça commence par la création de Megadeth. Après moults changements de personnel (qui verra même Kerry King de Slayer défiler le temps de quelques répétitions!), le groupe sort un premier album nerveux (Killing is my business... en 1985). Maintenant, en cette sainte année 1986 il faut confirmer. Parce que lorsqu'on regarde rétrospectivement, l'année 1986 a une actualité métallique assez chargée. Metallica sort Master of Puppets, Slayer Reign in blood, et il faut être là pour marquer les esprits. Eh bien c'est un pari réussi pour la bande à Mustaine.
L'album débute par un intro basse/batterie ravageuse et on entre tout de suite dans le vif du sujet. Mustaine est là pour en découdre, preuve en est ce Wake up Dead décoiffant en début d'album. Avec Peace sells, Dave Mustaine confirme son statut de véritable usine à riffs. Chaque chanson de cet album (et par extension de la plupart des chansons de la Megamort) possède des riffs assasins et ultra technique. Tour à tour speed (Wake up Dead, Bad Omen, My Last Words) ou plus mesuré (The Conjuring, Peace Sells) mais toujours efficace, Mustaine confirme son statut de poids lourd du thrash. Il fera d'ailleurs partie du Big 4 avec ses ennemis jurés de Metallica mais aussi Slayer et Anthrax. A noter la reprise sympathique d'un des fondateurs du rock, trop souvent oublié mais pourtant essentiel, j'ai nommé Willie Dixon.
On emballe le tout avec une pochette enfin digne (nette évolution par rapport à son prédécesseur) et on tient ici un classique du thrash metal.
Impossible de passer à côté de cette pierre angulaire du metal, pour tout metalleux qui se respecte. L'album dure à peine plus de 36 minutes donc ça ne devrait pas vous prendre un temps phénoménal pour poser une oreille dessus!