Oui-Oui fait des punchlines
Verbatim.
"La punchline c'est important, je pense que c'est un truc qui s'est vachement perdu dans le rap français, ou alors t'as aussi toutes les fausses punchlines. Tu vois aujourd'hui, y a tellement pas de punchlines qu'un mec qui va te sortir des punchlines toutes normales qui a l'époque tu vois auraient été juste des punchlines de mixtape, tout le monde va les encenser.
Et là j'pense par exemple à un mec comme Orelsan.
- Ah ouais j'voulais t'en parler justement d'Orelsan parce que, il a un peu ce trip-là du loser tu vois, maintenant il passe sur Sky et tout, t'en penses quoi de ce mec justement ?
- Bah. Honnêtement, honnêtement quand le truc est arrivé, genre je me suis dit putain mais... c'est quoi, pourquoi ? Pourquoi tu voles le délire ? Tu vois, genre t'arrives de nulle part. [...]
Le truc que j'aime pas, c'est qu'le mec parle hyper mal du hip-hop alternatif, alors qu'il a fait des premières parties de Svinkels, et qui surfe sur un délire qui est exactement comme le nôtre, tu vois, quand on est arrivés avec TTC le Klub des Loosers, tu vois le monde du rap était quand même super hostile, et il a fallu qu'on ouvre des portes tu vois c'était pas forcément facile [...]
Et c'est simplement d'avoir un respect pour le truc, et l'mec parle hyper mal du truc, et j'trouve que, tu vois ça passe peut-être sur Skyrock, mais il a fait tout ce que je voulais pas faire avec le Klub des Loosers, c'est-à-dire tomber dans la démagogie, tomber dans l'espèce de délire genre "être un loser, c'est hyper sympa !", tu vois le mec te parle de loserie, mais jamais finalement c'est super noir, jamais t'as de pensées suicidaires [...]
Pour moi, tu peux pas être un loser et être fédérateur, quoi. T'es un loser : t'es pas bien, t'as pas envie de te tourner vers les autres, et faire genre "ouais, on est losers, on est tous différents tout ça", y a quelque chose que je trouve un peu marketing tu vois. Tu vois quand j'ai enregistré "Vive la vie", tu vois il [Detect] peut t'en parler, j'étais vraiment genre à deux doigts du suicide, c'est pas pour genre me la raconter, genre ça allait pas du tout, genre j'annulais des séances de studio, j'arrivais pas à écrire...
Donc l'album c'est assez vrai pour ça, c'est vraiment un truc écrit avec les tripes, là je sens pas l'truc avec les tripes, tu vois, 'fin bref, d'façon, on en parle beaucoup trop pour ce que c'est."
Je suis solidaire de Fuzati.