Quand le trip hop devient excitant, quand la techno peut s'écouter assis dans son fauteuil, quand le blues devient moderne, quand le rock devient léger, quand l'ambient music devient passionnante, quand un végétarien pacifiste et croyant pond une poignée de textes intelligents contre les fondamentalismes… il n'y a plus qu'à saluer l'un des vrais phénomènes de l'année 1999 : la capacité surnaturelle de cette musique à devenir de notre vie quotidienne la bande sonore virtuelle et béate. Serait-ce la juste revanche de ces voix fantômes, extirpée du néant des archives de la musique noire américaine à la plus grande joie des publicitaires ? [Critique écrite en 1999]