J'ai donc décidé de faire un tour à ma médiathèque pour un petit cours de rattrapage sur Air. Seuls ces trois albums étaient présents, outre ceux que j'avais déjà dans mon Itunes. Hic, je n'ai qu'une toute petite semaine avant de choisir les morceaux à faire écouter à mon activité médiathèque. Je m'installe donc devant mon PC, j'insère Love 2, je fais des trucs tout en l'écoutant en boucle. Rien ne se passe, sauf avec le passage de flûte qui me rend jouasse. Je persiste quelques jours, rien à faire, c'est un gloubiboulga d'airs planants rappelant vaguement Moon safari sans son jusqu'au-boutisme mielleux et sirupeux, ce qui faisait tout le charme de Moon Safari.
Air fait décidément partie de ces groupes qui ont tout donné dans leur premier album. Original, particulier, extrémiste, voire à limite de l’écœurant, mais au moins ça avait de la gueule.
10000 Hz Legend, je serais bien incapable de me rappeler de ce que j'ai brièvement écouté, sauf peut-être The Vagabond, qui ressemble à s'y méprendre à un air de Beck. Je croyais même qu'ils s'étaient planté de CD à la médiathèque !...
Pour finir, Pocket Symphony, celui que j'écoute en rédigeant cette critique, est très quelconque. C'est pas mauvais, mais il n'y a pas de cohérence entre les pistes, encore une fois c'est du Moon Safari en dilettante.
Ça ferait presque de la peine, de voir un groupe éjaculer sur scène en fin de siècle dernier et se voir confronté sans inspiration à la problématique éternelle des suites commerciales : comment faire du neuf sans perdre notre personnalité ? Certains groupes s'en tirent très bien, car ils ont plusieurs facettes et montent même en puissance peu à peu, mais là tout était déjà écrit d'avance, peut-être parce qu'ils ne sont que deux ? Ça me rappelle un autre groupe français qui n'a pas sorti d'album depuis maintenant belle lurette. (par contre Daft Punk a vraiment TOUT DONNE sur Random Access Memory, c'était leur pressage de couilles ultime)