J'écoute d'habitude au hasard les chansons de Léonard Cohen, au milieu de Best Of. Et puis sa chanson "Nevermind" est venue résonner dans le générique de True Detective. Il n'en fallait pas plus pour que j'aille me plonger dans l'album, en me disant d'ailleurs que comme c'est son plus récent, le style aura sans doute changé.
Et bien non : c'est du Léonard Cohen pur jus, peut-être un poil plus rythmé et moderne dans sa composition, mais des chansons tout à fait maîtrisées qui ne tombent pas dans l'imitation de ce qu'il fait déjà, sans renoncer aux chœurs de femmes kitch qui accompagnent généralement les chansons. Ça s'écoute très plaisamment, avec sans doute le premier morceaux, "slow", qui est un très bon tube.
Les chansons parlent d'amour, de vision de la vie (Almost like the blues), de religion, et même de politique (Nevermind). Les chansons engagées manquent aujourd'hui dans le répertoire musical, et pourtant, cette chanson est sans doute la poésie chantée la plus acide que j'ai écoutée depuis longtemps. Bizarre qu'elle n'ai pas fait davantage parler d'elle.
Les morceaux sont inégaux, donc on ne peut pas crier au chef d’œuvre, mais ce sont de vraies chansons de qualité, et à son âge, c'est impressionnant de voir un album aussi maîtrisé !