AC/DC est un groupe qui a maintenant presque 50 ans de carrière à son actif et qui sort à peu près toujours le même album au fil des ans.
Seulement, avec Power Up, AC/DC revient de loin. En 2014, Phil Rudd a des ennuis avec la justice (pas grand chose hein, il est juste accusé de complot pour meurtre entre autres), puis George et Malcolm Young décèdent en 2017. Entre temps, Brian Johnson souffre de gros problèmes d'audition. Pour faire court : l'avenir du groupe était compromis.
Pourtant, et c'est presque miraculeux après autant d'événements difficiles à surmonter, Power Up est là. L'album reprend, d'après Angus Young, pas mal d'idées de riffs de Malcolm Young, et pour notre plus grand bonheur ça sonne bien plus spontané que l'album Rock or Bust.
Alors attention, ça reste du AC/DC pur jus, il n'y a rien de bien nouveau musicalement dans cet album, mais on sent qu'Angus ne s'est pas forcé à faire des soli de trois plombes sur chaque morceau, que la structure des titres n'est pas forcément un "couplet/refrain/couplet/refrain/solo/refrain" bête et méchant... Même Demon Fire par exemple a l'audace de changer de tempo (AC/DC sait en faire quatre : lent, groovy, dansant et rapide, sauf qu'ils perdent l'habitude de faire dans le rapide).
La recette est donc toujours la même : à la batterie et à la basse c'est simple et accrocheur. Pour ce qui est de la guitare : accords majeurs et mineurs sur des grattes branchées dans des amplis Marshall, on fait ressortir les influences Blues avec les gammes utilisées pour les soli et la façon d'enchaîner les accords. On ajoute à ça la voix de Brian Johnson qui, on ne va pas se le cacher, a pris un coup de polish au mixage, 20 minutes au four et c'est prêt.
Ça fait plaisir d'en reprendre une petite part, et si le groupe ne surprend pas vraiment, il ne déçoit pas non plus.