Critique de Próxima estación: Esperanza par Germs
Comme le premier (Clandestino), très bon album acoustique, varié. Un de mes préférés ;-)
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le 16 janv. 2012
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Après le début d'une éprouvante aventure en train en Colombie, la Mano Negra se sépare et laisse Manu Chao touché par cette fin, voyageant autour du monde avec de nouveaux musiciens et finissant par enregistrer quelques sons pour finalement sortir Clandestino. Ce qui devait être la fin de sa carrière le propulse finalement comme porte-parole de la musique latine et world, c'est alors qu'il se lance dans sa suite Próxima Estación: Esperanza, où il reprend à peu près la même recette.
Celui-là et Clandestino ont été mes premiers pas dans l'univers de Manu Chao, je les avais découvert vraiment jeune, les passant en boucle avant de les laisser un peu de côté. C'est après m'être replongé à fond dans la Mano Negra que je les redécouvre un peu et c'est à nouveau l'occasion d'avoir la sensation de voyager autour du monde, et ce avec le sourire et dans une ambiance latine, légère et joyeuse. Si l'ancien lutin de la Mano Negra se fait parfois un peu répétitif, ce n'est guère préjudiciable tant, à chaque écoute, il arrive à m'immerger dans son univers fait de patchwork musical et culturel sous forme de carnet de bord de tous ses voyages et expériences. Il suffit de fermer les yeux et on a l'impression de se retrouver au cœur des quartiers des villages d'Amérique du sud, sous une chaleur ambiante à boire tranquillement une boisson bien fraîche.
Moins surprenant que son prédécesseur, Próxima Estación: Esperanza déborde tout de même d'idées et voit un Manu Chao toucher à divers genres, du jazz au rock en passant par le reggae mais toujours avec cette forte touche latine, tout en ajoutant différents sons et texte au cœur de ses chansons. Manu Chao multiplie ses influences mais arrive tout de même à créer un patchwork cohérent, sachant bien mettre en place une atmosphère tout le long présente et plaisante et chantant dans diverses langues (anglais, espagnol, français et algérien). Il donne un ton tantôt joyeux, parfois festif, d'autres fois mélancoliques voire même hypnotiques, à l'image de cette belle suite de notes qui revient régulièrement, notamment avec l'expression "Que ora son / Mi corazon" qui donnera l'excellente chanson (et tube) Me Gustas Tu. C'est toujours avec émotion et légèreté qu'il nous fait passer d'une ambiance à une autre.
Dans ce carnet de bord semblant retracer ces divers voyages, Manu Chao évoque un monde qui va mal, son expérience, la vie et sa difficulté ou plus particulièrement sur l'Algérie dans le très bon Denia ("Cette vie est hantée de mensonges/Pauvre Algérie") ou encore rend hommage à Bob Marley avec Mr Bobby. Toujours avec sa guitare, Manu Chao inclut divers instruments à des arrangements efficaces et fins, sans lourdeurs, à l'image de quelques touches de cuivres (surtout saxophone et trompette). Excepté une ou deux chansons, peu de titres sont vraiment détachables tant cet album forme un tout, une suite logique et l'impression que Manu Chao et sa troupe ont enregistrée en live sans couper les magnétos. Ils nous invitent à voyager à travers diverses cultures et humeurs et c'est avec plaisir, et sans fausse note, que l'on accepte l'invitation.
Après Clandestino, Manu Chao propose un nouveau voyage autour du monde pour découvrir ses diverses musiques et cultures et c'est toujours avec plaisir qu'on embarque avec lui.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Répertoire Musical et It's only rock'n roll... (but I like it !)
Créée
le 27 juin 2015
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2 commentaires
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Par
le 16 janv. 2012
1 j'aime
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