Dernier album des années 80.
Ca y est, Renaud n'y croit plus. Plus trop. On est dans le constat de l'échec, la société ne changera pas vers les grands soirs. La gueule de bois du 1er septennat de Mitterrand est là. La mort de Coluche marque la fin symbolique d'une période de grandes espérances.
Les chansons sont inégales. Surtout dans la musique et les arrangements. Quelques réussites, et d'autres sans doute trop marquées dans leur époque, celle de la variété, qui a tendance à devenir vite obsolète. C'est le cas de la chanson d'ouverture, "Jonathan", vraiment poussive.
Alors, il parle de sa fille, de ses conneries, de ses désespérances. Renaud reste un tendre mais il n'est plus révolté, il est résigné. L'inspiration commence à se tarir, quand même. Le 7 est surnoté, c'est pour l'instant difficile pour moi de mettre moins. Mais ça ne les vaut pas.
Retenons, quand même "La mère à Titi", "Rouge-gorge" et "100 ans". Les titres les plus conformes à ce que Renaud laissera au patrimoine français, une description douce-amère du petit peuple de France, et une musique française "post-réaliste".
MAJ le 10/07/21 : révision de la note de 7 à 6.