[...] En plus, ça ne m'a même pas laissé l'occasion de dire à quel point Quadra était de la bombe. Et ce, dès « Isolation », titre vitrine dévoilé en amont, qui prend tout son sens en constatant son rôle d'ouverture des hostilités. J'y retrouve, d'une manière évidemment très différente, une sensation similaire à l'intro du In Cauda Venenum d'Opeth, dans le sens où tout le côté symphonique pompeux sait faire comprendre que c'est un album majestueux. Et que lorsque ça démarre véritablement, c'est la grosse gifle. Jusqu'au bout (enfin presque). On finit même un peu groggy au coin de la pièce la première fois tellement elle est bien sentie. Sepultura montre ici qu'il est loin d'être ce groupe qui n'est plus que l'ombre de lui-même depuis que les Cavalera's Brothers ont quitté le navire comme beaucoup aiment le penser. Au contraire même, ce sont ces derniers qui sont totalement à la masse. Tellement qu'ils se sentent obligés de regarder dans le rétro et faire des tournées nostalgie. Alors que Sepultura avance. Sur Quadra, il déboule même à toute vitesse. En regardant parfois dans le rétro, histoire d'éviter le carambolage, mais surtout en filant droit sur l'autoroute. Et vraiment, avec une telle galette sous le bras à proposer, on ne peut qu'attendre les Brésiliens de pied ferme tant il a tous les arguments pour affoler salement la terre battue de l'Altar en juin prochain.
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