Comment parler de l'expérience que je viens de vivre ... vous comprendrez directement que cette critique est faite à chaud ... de manière quasi-automatique ... dans l'urgence du moment ... je viens donc de découvrir cette oeuvre et je vais tenter de retranscrire les émotions qui m'ont traversé dès la première écoute.
Je ne parlerais pas de l'aspect technique, étant moi-même un piètre musicien, je n'arrive toujours pas à jouer du Mozart sur mon piano après plusieurs années d'apprentissage autodidacte, arrive à peine à déchiffrer les notes ... non, je parlerais ici des sensations d'un auditeur, d'un mélomane, plus que d'un musicien ou musicologue.
Je me rends compte que pour bien comprendre cette oeuvre, il faut bien l'écouter, s'en imprégner corps et âme, de manière attentive se recueillir pour en savourer toutes les subtilités ... comme un bon repas ou un bon vin que l'on déguste ... au plus nous prenons le temps de savourer, d'écouter cette oeuvre, au plus on l'apprécie.
J'y ai trouvé beaucoup de grâce, une profondeur insondable, une ouverture sur un espace infini, une telle variété de sensations ... et surtout une large gamme de sentiments humains.
Que ce soit la tranquillité dans "Abîme des oiseaux", la tristesse dans le morceau "Louange à l'éternité de Jésus", la joie dans l'"Intermède", de la colère dans le début de "Vocalise", de la fureur dans le bien nommé "Danse de la fureur", de la douceur dans le "Fouillis d'arc-en-ciel" ... sans oublier la peur et la terreur qui surgissent au détour d'un mouvement ... prendre en plein visage, être fouetté par une telle tempête de sentiments est pour moi une expérience unique et je sens que cette oeuvre va me poursuivre tout au long de ma courte vie ... jusqu'à la fin des temps ...
Je suis remué ... un ouragan vient de traverser mon corps et mon esprit ...